Jeudi 8 septembre 2022

Les vacances dans les vacances.

Vous devez vous dire “Elle a du culot celle-là de parler de prendre des vacances au milieu d’un tour du monde”. Et vous avez sûrement raison. Mais il est vrai que passé un certain temps, la course perpétuelle à la découverte nous pousse à vouloir prendre quelques jours “off”, où on ne fait rien à part lézarder sur la plage et faire la fête. Máncora est parfaite pour cela.

Notre programme pendant nos 4 jours? Un cours de surf où on a pu se lever sur la planche (quand on nous la tient dans les vagues c’est marrant ça marche mieux), des balades sur la plage au coucher de soleil et les sorties le soir avec Marjorie et Jim, un couple de français rencontré à Latacunga et un québécois, Sebastian. Que de belles rencontres, de jeux de cartes et de rires, avec une compétition de Beer Pong acharnée qui nous a tenu en haleine les 4 jours.

Et puis un jour Jim et Marjorie nous propose d’aller nager avec un requin baleine. PARDON??? L’envie de la découverte est trop forte, il faut absolument y aller. Pendant une matinée, nous cherchons ce mastodonte le long de la côté de Punta Sal, sous l’œil inquisiteur de centaines de pélicans.

Toi aussi tu viens voir le requin baleine? Notre moyen de transport jusqu’au bateau A la recherche du requin Dites, vous ne l’auriez pas vu par hasard?

Au bout de 2 heures, nous nous jetons enfin à l’eau pour LA rencontre. Ce n’est qu’un bébé, 8 mètres (gloups), normalement c’est plutôt 12 ou 15. L’eau est trouble et le moment passe en quelques secondes mais quel moment! On se sent si petits, si fragiles, surtout quand il fait brusquement demi-tour et nous contourne. Sa queue qui pourrait nous assommer reste dans notre ligne de mire.

En dehors de cette sortie vraiment exceptionnelle (il me semble qu’il n’y a que l’agence Imapala qui le propose à Máncora), il n’y a, en soi, pas grand-chose à faire à part la fête et la plage. Nous avons de la chance, notre hôtel est très calme la nuit, sûrement parce que nous sommes en semaine. On nous raconte que non loin, des restaurants collés les uns aux autres sortent des baffles gigantesques le soir venu et font le concours de qui fera le plus de bruit jusqu’à 5 heures du matin. Ouf, nous y avons échappé.

Le centre-ville est remplie de boutique de souvenirs et de restaurants, et les touristes que nous sommes se font alpaguer tous les 2 mètres. Des voyageurs nous avaient alerté sur le changement d’attitude envers les touristes entre l’Equateur et le Pérou. Ici, on nous verrait comme un portefeuille sur pattes, impossible de créer un lien avec les gens. Et je dois dire que la première impression leur a donné raison.

Le non généralement ne suffit pas, et les vendeurs insistent, fort! Au bout de la 40eme fois où le même vendeur de lunettes ambulant vient te voir alors que tu as des lunettes sur le nez, le “no gracias” devient un peu crispé. Pas mieux du côté des taxis, qui nous klaxonnent sans relâche jusqu’à ce que tu dises non. J’ai bien tenté des sourires et des bonjours dans la rue, mais je n’ai reçu que des regards fixes sans un mot. Ouch, ça va être ça le Pérou? Non, heureusement que non. Les personnes de l’hôtel et dans les restaurants nous convainquent heureusement qu’il ne faut pas faire de généralités.

La suite du périple a fini de nous convaincre.