Samedi 20 août 2022

(enfin surtout pour Thomas).

“Anne-Cha: “Bon je l’écris ou tu l’écris?”

Tom: “Vas-y, écris-le sinon je vais passer pour la victime”

Anne-Cha: “Mais tu es la victime!”

Tom: “Pas faux, boh écris-le quand-même.”

Ok, je vais donc essayer de retracer fidèlement notre séjour à Quito. Mais pour bien comprendre ce qui est arrivé, il faut remonter un jour plus tôt, lors de la traversée retour entre Isla Isabela et Santa Cruz aux Galápagos.

Nous avons décidé de nous installer juste derrière le capitaine du bateau, en hauteur, afin d’éviter le mal de mer. C’était super efficace, on se prend pour des génies. La seule chose que nous n’avions pas prévu, c’était la direction du vent. Nous avons donc subi, et surtout Tom, une pulvérisation de Stérimar forcée pendant environ 3 heures. La sensation de l’eau froide qui s’infiltre lentement jusqu’aux sous-vêtements, un bonheur incomparable.

Reconstitution quasi réelle des 3 heures de traversée

Et comme il fait humide aux Galápagos, autant vous dire que les affaires et les chaussures n’ont absolument pas séché avant que nous prenions nos avions, de Santa Cruz à Guayaquil et de Guayaquil à Quito. Gardez cela en tête, c’est important pour la suite.

Nous voilà donc arrivés à Quito. Je ne vais pas vous mentir, la transition a été violente. C’est très bruyant, très pollué… On regrette déjà la plage. L’hôtel, à proximité du centre historique, nous offre un concept de chambre: on ne peut pas ouvrir la porte complètement car un lit bloque l’entrée, la salle de bain est tenue par une micro paroi donc donne sur le lit (100% glamour) et la fenêtre est uniquement là pour faire joli avec un espace de 10 centimètres avec le mur en dessous. Nous avons donc une nouvelle bande-son pour nous bercer: le feu rouge qui bipe toutes les 2 minutes 24h/24, les klaxons et les sonos à fond. Et cette chanson aussi, en boucle, qui est diffusée par le camion de gaz (cette vidéo résume mon état mental en l’entendant). Bon au moins, après les excès des Galápagos, la chambre n’est pas chère.

Notre première soirée s’est résumée à trouver un restaurant avant la nuit tombée, se faire prendre en photo avec un orchestre de policiers (comme les bons touristes que nous sommes) et se rendre compte que nous étions dans le quartier des prostituées. Autant vous dire que notre première impression n’a pas été la meilleure.

On est très à l’aise

Avance rapide au lendemain, jour fatidique. Nous partons en direction du centre historique. On vous détaille cela dans un article à part. L’ambiance est sympathique, Quito remonte dans notre estime, même si nous ne parvenons pas à nous faire au bruit et à la pollution. Nous devons rester 3 jours, nous survivrons. Il est bientôt l’heure de rentrer.

C’est là que l’histoire des vêtements mouillés devient importante. Je vais essayer de le raconter de son point de vue :

J’étais parti en tongs ce matin-là vu que mes affaires étaient trempées. Anne-Cha était en baskets. J’étais donc en train de marcher comme un beau gosse en tongs et au détour d’une rue, elle s’arrête soudainement devant moi. Son talon est sur le chemin de mon petit doigt de pied. Je n’ai rien pu faire pour l’arrêter. L’impact est terrible et la douleur me transperce. J’ai dû me faire une entorse, ça fait vraiment très mal. En rentrant en boîtant à l’hôtel, je trouve un nouveau surnom à la vile Anne-Cha: “Pinky Toe Killer” (la tueuse de petits doigts de pied).

Trêve de plaisanterie, le petit doigt de pied devient rapidement bleu, violet, noir et toute la zone environnante. Après un rendez-vous à distance avec un médecin français et une radio dans un centre de radiologie ouvert le dimanche (miracle et pas besoin d’ordonnance), le verdict confirme nos doutes. Le petit doigt est cassé.

La bonne nouvelle, c’est que la fracture est nette et qu’il n’y a pas grand-chose à faire à part attendre. Thomas n’a pas trop de mal à marcher mais nous décidons de prendre un jour et une nuit de plus par précaution avec nos klaxons en bruit de fond.

Thomas pendant 3 jours

Finalement, Quito n’est peut-être pas fait pour nous.