Lundi 19 septembre 2022

Nous voilà donc partis de Lima pour rejoindre Cusco. Un tout petit voyage de 24 HEURES DE BUS.

Aaah, qu’est-ce qu’on en a mangé des heures de bus… Mais on vous rassure, ce n’est pas si terrible!

Cela reste le moyen de transport le plus pratique et le plus économique en Amérique latine. Rien à voir avec les mini-vans collectivo où l’on doit jouer des coudes avec ses voisins. Pour les longues distances, ce sont des bus directs tout confort à deux étages qui sont la plupart du temps proposés.

Nous avons souvent opté pour des bus de nuit, ce qui nous a permis d’économiser des nuits d’hôtel. Moyennant un petit billet en plus, les sièges rembourrés s’inclinent à 140 ou 160 degrés et laissent la place pour s’étendre. C’est lors de notre virée en bus de Lima à Cusco que nous avons eu une révélation: les sièges 1 et 2 juste au-dessus du chauffeur sont largement les meilleures places. Personne devant avec une grand place pour les jambes, moins de mal des transports dans les virages et une vue panoramique sur les magnifiques paysages.

Les places 1 et 2, c’est le feu! Aucun Lama ou Alpaga n’a été écrasé durant ce trajet

Pour vous dire, nous sommes sortis plus reposés des 24 heures Lima-Cusco que des 8 heures de bus que nous avons fait précédemment! Désormais nous essayons donc de réserver à chaque fois en avance ces précieuses places.

EDIT: enfin ça, c’est quand on a pas le soleil en plein sur le parre-brise ou le froid glacial la nuit, là ça pique.

Côté sécurité, les bagages restent scellées en soute tout du long, donc aucun problème de ce côté-là. Chaque passager doit présenter sa pièce d’identité, donc c’est plutôt réglo. Cela ne nous empêche pas de garder auprès de nous nos affaires les plus précieuses. Un conseil que nous avons toujours appliqué: ne pas mettre son sac dans le petit compartiment au-dessus du siège, histoire de ne pas provoquer les tentations.

Autre avantage, le fait d’arriver à 6h ou 7h du matin en ville n’a jusque-là pas été un problème, les hôtels acceptant à chaque fois que l’on prenne la chambre plus tôt. Pouvoir dormir un peu plus et partir à la découverte de la ville ensuite donne vraiment la sensation d’avoir gagné une journée!

Passons maintenant aux désavantages. Parce que oui, il y en a!

Franchement vu l’état des routes, les conducteurs sont des champions. Mais beaucoup sont aussi des pilotes dans l’âme.

Dans la tête de notre pilote

Alors il faut se préparer à être ballotés dans les virages et à avoir l’adrénaline qui monte à chaque dépassement de véhicule. Il n’y a que deux lignes de circulation? Que nenni! Il y a au moins de la place pour 4 facile! On a retenu notre souffle quelques fois.

Derrière c’est nous

Également, s’il y a bien une chose avec laquelle il faut savoir composer ici, c’est le bruit. Les films d’action à fond sur les écrans rivalisent avec les appels passés sur haut-parleurs, les vidéos de commentaire de foot, les discussions animées, et j’en passe, et ce à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. Autant vous dire que si vous n’avez pas de bouchons d’oreilles, vous êtes foutus. Les gens paraissent tellement habités que ça ne les réveille même pas, et franchement je les admire.

Pour nous c’est plus difficile. C’est ainsi qu’au bout de 2 heures de vidéos du voisin à fond la caisse et de 22 heures de bus, Tom a pété une durite. Si tout le monde peut faire du bruit, pourquoi pas lui? On veut jouer au plus fort? Alors profitez bien de la super playlist heavy metal au maximum du volume. Technique redoutablement efficace: le voisin a rangé son portable en 1 minute et nous sommes partis dans un énorme fou rire nerveux.

K.O. technique, victoire pour Tom, woop woop!

Au moins ça nous fait des histoires à raconter!

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